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 If Génévil, "Prince la Folie"

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2 participants
AuteurMessage
If "la Folie"
Épine écarlate
If


Messages : 75
Dekhans : 111
Date d'inscription : 22/02/2012
Age : 29
Localisation : Là où son esprit l'emmène

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MessageSujet: If Génévil, "Prince la Folie"   If Génévil, "Prince la Folie" EmptyMer 22 Fév - 17:32

Nom : Génévil

Prénom : If

Surnom : la Folie, Prince la Folie, le Dément, le Joyeux, le Jovial...

Âge : Quelques siècles, un millénaire, deux ans ? Il n'a plus toute sa tête, vous savez, et son âge change tout le temps...

Sexe : Masculin, même si son air juvénile pourrait troubler la vue de certains... dans le noir... au fond d'une ruelle... en plissant les yeux...

Race : Vampire

Métier : Fou, mais d'autres préfèrent l'appeler Épine Écarlate. Lui se contente de rire à la mention de ce titre et de faire comme s'il n'avait pas entendu

Lieu de naissance : le Nord

Histoire : Dans vos pérégrinations sur le glacial continent Nord, vous pourriez trouver, à condition de chercher bien, niché au creux des montagnes, un minuscule passage, dans une gorge, bloqué par des éboulis. Si vous êtes suffisamment petit, ou avez la capacité de voler, vous pourriez passer à travers la barrière de roche, et continuer votre chemin. Au fond, vous y trouveriez une petite cuvette, un nid au milieu des montagnes, envahi par la neige et le silence. Il y aurait aussi quelques champs, un petit village en ruines, ayant autrefois abrité de la vie, des hommes, qui ont lutté contre le froid, qui ont donné vie, qui sont morts il y a des siècles. En vous retournant, vous verrez que l'éboulis a causé la perte de ces hommes : des squelettes sont proches de la barrière de roche, avec des pioches, de quoi tenter de creuser un passage. Coupés de tout, ils avaient pu survivre, un peu, mais l'isolement avait conduit à la folie... En traversant le village, vous verrez qu'un incendie a dévasté plusieurs maisons, qu'on ne s'est même pas donné la peine de reconstruire. Un squelette d'enfant, semble recroquevillé sur un détritus qui était peut être un jouet. Le froid conserve malheureusement bien.

Et puis vos pas vous mèneraient sans doute à la citadelle. Bien qu'en ruines, les pierres noires et les hautes tours qui semblent s'élancer vers les nues vous instille l'idée que, du temps de sa gloire, le bâtiment était magnifique. De larges fenêtres de verre, de fines sculptures de pierre, comme de la dentelle, des arcades de fer qui ouvrageaient comme un travail d'orfèvre la moindre ouverture... Mais aujourd'hui, la mortier s'effrite, la pierre tombe, battue par les tempêtes de neige. Aujourd'hui, comme une balafre sombre défigurant la douce peau d'une jeune fille, la fumée âcre du feu a laissé des traces qui, semble-t-il, sont insensibles au Temps qui passe. Car ce château perdu a brûlé, lui, qui, autrefois œuf sans une fêlure, est à présent une coquille brisé. Mais à quoi ce château noir a-t-il donné naissance ?...

Poussé par la curiosité - à moins que le malaise ambiant ne vous pousse vers la sortie et brise là votre visite au pays de l'Oubli - vous escaladeriez les pierres effondrées, passeriez sous une arcade de fer rouillée, et vous faufileriez entre les portes enfoncées, de bois pourri et de métal, et pénétreriez dans la citadelle elle-même. Là, vous n'entendriez plus le vent souffler, mais un trouble puissant vous prendrait à la gorge. L'illusion de la vie serait tout autour de vous. Vous ne pourrez vous empêcher d'imaginer, en voyant un squelette ramassé contre un mur, intact, si c'était un homme qui a ri - et vous entendriez immédiatement le rire d'un homme et des bruits de pas, vous entrainant plus loin, toujours plus profondément dans les entrailles de la citadelle. Certains passages sont détruits par le feu - les débris d'une bibliothèque immense dans une salle gigantesque, une chambre à coucher de serviteur... - d'autres sont des ailes effondrées. Mais vous continueriez quand même, toujours plus loin. Alors, une chambre vous attirerait : le feu qui a ravagé la citadelle et qui s'est propagé au village est parti de là. Il s'agit d'une pièce qui avait du être luxueuse, mais tout ce qui reste sont les montants d'un lit à baldaquin, et d'un coffre, noircis, abimés par les flammes mais toujours solides.

Le lit n'attirant pas beaucoup votre attention, vous ouvririez le coffre - avec plus ou moins de mal - et vous découvririez des feuilles. Des tas et des tas de feuillets. Au fond, dans un dossier solidement noué par un cordon de soie, il y aurait encore des feuilles. Mais celles-ci traiteraient d'un sujet en particulier. D'un enfant, d'abord, puis d'un homme. Un meurtrier. Mais voyons plutôt ce que vous y découvririez.

Le premier concerne une naissance. L'écriture est archaïque, il y a des mots trop anciens pour les comprendre totalement, et les dates sont effacées, mais vous arriveriez tout de même à lire quelques mots :

Naissance, ce 8... à Corhiver de Willifrid et Sigifrid de la noble maison Génévil, de Torleif de la noble maison Génévil et d'Irina de la noble maison Camas. Sexe mâle, jumeaux. L'un des deux présente une pigmentation normale, mais l'autre, Sigifrid, est un albinos. On raconte déjà qu'un dieu de l'hiver a trouvé Irina a son goût et lui a donné un fils en plus de celui de son mari.


Le reste étant de moindre importance, vous passeriez au papier suivant. Il raconte l'éducation des deux garçons, d'après le peu que vous arriveriez à comprendre :

Willifrid est un garçon très studieux, qui sera sans aucun doute nommé pour succéder à son père à la tête de la gracieuse maison Génévil. Il comble toujours ses précepteurs. Comme je regrette que ce ne soit pas le cas pour Sigifrid ! Il est violent, colérique, n'arrive pas à rester en place et est toujours introuvable lorsqu'il s'agit des leçons sur la façon de gérer les terres ; il bat toujours la campagne, à se fourrer on ne sait où. Le gracieux seigneur Torleif a bien tenté de lui inculquer un peu de bon sens, mais il semble que cela ne fait que renforcer l'envie de Sigifrid d'être tout l'inverse de son frère. Les gardes l'appellent If, car c'est un garçon robuste et souple, qui n'a pas son pareil pour tirer à l'arc. Mais cette cruauté qu'il a...! Il devrait éviter de trainer trop souvent avec ces soudards, qui lui apprennent de vilaines manière ! De plus, Willifrid a...

Le reste du papier ayant été endommagé, vous vous saisiriez d'un autre feuillet, captivé peut-être par cette seule trace de vie de ce nid au sein des montagnes, par cette tragédie que vous sentez poindre sous cette encre et cette écriture surannées. Vous laisseriez les papiers domestiques pour vous consacrer à l'histoire de ce Sigifrid, dit If, qui trouble tant de monde. Disparition d'animaux domestiques, vol, méchantes blagues, sans qu'il soit nommé, vous sentiriez dans vos os que chaque mauvaise action est le fruit de l'esprit, redoutablement sournois, d'If, qui ne cesse d'être cruel. L'avant-dernier papier que vous prendriez ne serait pas le pire, peut-être pas le plus effrayant, mais vous mettriez enfin le doigt sur la raison de votre malaise envers Sigifrid. Comme toujours les dates sont illisibles, et vous commenceriez peut-être à vous douter qu'il ne s'agit pas seulement du temps, mais d'une main humaine qui a gommé ces chiffres, comme pour gommer la réalité des choses. En vérité, en lisant cette feuille, qui pourrait l'en blâmer, à part des historiens amers ?

Sigifrid de la noble maison Génévil, dit If Génévil, âgé de 20 ans, fut conduit ce matin à la Maison des Questions pour y subir son juste châtiment pour le meurtre de cinq nobles de la gracieuse maison Tasser et de la gracieuse maison Deyrn de l'Ouest, trois enfants dont un nourrisson de six mois, huit serviteurs, plus d'une quinzaine de putains et de paysans, pour avoir écrit et prononcé des propos portant atteinte aux moeurs, célébré des cérémonies décadentes et massacré plusieurs animaux domestiques, en plus d'être accusé de vols divers. On notera également sa démence et sa naissance, pour diminuer sa sentence qui n'en reste pas moins juste et saine ; il semble à plusieurs reprise qu'il ait précisé être un dieu et sommé les gardes venus le chercher de lui obéir et de s'entretuer, en plus de m'avoir affirmé entendre des voix. Un tel fléau, même faisant partie d'une des plus importantes familles du Nord, n'est certainement pas autorisé à vivre plus longtemps. L'ampleur de ses crime est telle qu'il lui faudra endurer souffrance et agonie par de saines tortures afin de purifier son sang, son âme et son corps de ses mauvaises pensées et de ses mauvais actes. En l’occurrence, Sigifrid Génévil de la noble maison Génévil, fils de Torleif Génévil de la noble maison Génévil et d'Irina Génévil de la noble maison Camas, est condamné à subir le fouet et les tortures des inquisiteurs les plus accomplis jusqu'à ce que mort s'ensuive. Son calvaire durera cinq mois, et après quoi il sera autorisé à sa famille de lui donner une sépulture, une fois que son âme aura été sainement purifiée.
[...]
Oh, par mes Ancêtres ! Il a écrit "Je suis un dieu" sur tous les murs de sa cellule. Avec son propre sang.


Un frisson, et vous vous retourneriez, peut-être par peur de voir ce dément derrière vous. Et puis vous vous saisiriez de l'ultime papier, pour le lire en vitesse, avant de fuir cette citadelle à toute jambe, car elle ne vous semblera plus si attirante...

Il faut que j'écrive ce redoutable épisode, car qui un jour pourra me lire ? Le col est bloqué, mais ma femme et ma fille ont pu passer, fines comme elles sont, juste avant qu'un nouvel éboulis ne bloque définitivement le passage. Elles sont allées dans le château le plus proche, où j'espère qu'elles pourront nous envoyer de l'aide. Je sais qu'au fond, nous sommes condamnés ; malgré les cultures, sans lien avec les autres châtelleries, nous mourrons bientôt : de faim, ou juste parce que nous n'avons à présent plus aucun lien avec l'extérieur. Même si Vlada et Alicia arrivent à nous envoyer de l'aide, je doute que quiconque puisse nous sauver : les pierres sont trop lourdes et l'incendie a ravagé presque tout le village et les plantations : nous serons trop affaiblis je le crains. Mon frère s'est vengé de nous tous. A ceux qui me liront et qui savent que Sigifrid est mort, je leur dis qu'il est maintenant pire que cela : un mort qui marche. Un vampire. Comme s'il n'était pas autrefois un monstre dans son humanité !

Il est revenu, trois mois après son "exécution". Nous avions dit au peuple, quand les inquisiteurs nous ont affirmé que le corps avait disparu, que nous l'avions enterré. De toute manière, qui serait venu à son enterrement ? Père était dans tous ses états, mais après près de trois mois sans nouvelles du cadavre, nous nous étions rassurés. Quelle erreur ! Je prenais un bain, dans l'intimité de ma chambre. Vlada était dans la sienne, avec Alicia. Il faisait nuit. Et puis j'ai vu ses yeux, oh, si particuliers ! Il avait changé mais il n'y avait pas de doutes possibles : il s'agissait de mon frère, If. Il a posé un doigt sur ses lèvres avant de rire. Je ne pouvais pas crier, plus parler, même pas bouger.

"Boujour, frère ! Ou plutôt bonsoir, non ? Je dois dire que je ne sais plus trop... Si je n'y prend pas garde, je risque bien de brûler, si je ne sais plus distinguer le jour et la nuit, non ? Comment vas-tu, Willi ? Bien, j'espère ! Bien sûr que tu vas bien, tu prends un bon bain chaud. Il n'y a rien de tel qu'un bon bain chaud pour se sentir bien, n'est-ce-pas ? Et ta femme, la délicieuse Vlada ? Oh ! Et ma petite nièce, Alicia ?"

Il continua de soliloquer, sans me prêter attention outre mesure. Je suis sorti, très lentement, il m'a regardé faire tout en continuant de parler, sans que son discours n'ait ni queue ni tête. Je me suis saisi d'une dague, mais il a alors gloussé comme un dément avant de se mettre à caqueter. Je savais qu'il était dément de son vivant, mais cela tenait plus d'une mégalomanie et d'un narcissisme aigu. Là, il n'avait clairement plus sa tête. Mais après, quand j'ai tenté de lui trancher la gorge, il m'a jeté au sol et s'est mis à sautiller tout autour de moi :

"Ne me tente pas, Willi-willi-willi-willi. Je n'ai jamais touché à un cheveu de notre sang, mais je n'hésiterai pas à le faire si tu me provoques trop. Je suis venu te dire que j'étais vivant. Ou mort. Je ne sais pas. Et que je vais faire brûler la citadelle. Et le village. Parce qu'il le faut, tu vois ? Il faut... sainement purifier, hé, hé, hé !Et je vais tous vous couper de l'extérieur. Une belle gorge se doit d'être bouchée ! Comme ça, on ne peut plus respirer ha, ha, ha !! Mais parce que j'aime mon sang - encore plus maintenant, hé, hé - je vais te laisser une chance. Bon jeu !! Ha ! Ha ! Ha !"

Et il m'a lâché, et il est parti ; j'ai crié "Quelle chance ?!" et sa voix, oh, Dieux, sa voix a chanté, tandis que le feu se répandait dans la pièce comme si tout était aisément inflammable.

"Laquellelaquellelaquellelaquellelaquellelaquelle ! Mais je te l'ai déjà donnée, frère ! Je t'ai dit ce que j'allais faire !"

J'ai réussi à attraper une chemise, des bottes et un pantalon, et je les ai enfilés tandis que les flammes se répandaient partout dans le château. Je suis allé prendre ma femme et ma fille, et je lui ai conduites dehors. La fumée commençait à être âcre, des pans du palais s'effondraient, mais nous sommes sortis, grâce aux Dieux. Le feu s'est propagé au village, brûlant les récoltes, les paysans se sont relayés pour éteindre les flammes. Quant à moi, je savais ce que je devais faire. Je suis allé dans la gorge, j'ai donné des vêtements chauds à ma femme et ma fille et je les ai suppliées de partir. Il y eut un éboulement, qui a obstrué une partie du col, et puis Vlada et Alicia sont parties, le col a fini de s'effondrer et de boucher le passage. Et j'ai entendu le rire moqueur d'un corbeau blanc s'élever de notre cuvette et s'engager dans les hauteurs. Je savais qu'il s'agissait de Sigifrid.

Il nous a asséné une autre de ses actions monstrueuses avant de partir, mais le pire dans tout ça, c'est qu'il est maintenant libre de parcourir le monde et que si, avant, ses actes l'emplissaient d'une extase qu'il croyait divine, il fait maintenant ceci parce qu'il en a eu l'envie passagère, et cela le fait rire. Oh, Dieux ! Ce rire ! Jamais je ne pourrais l'oublier.


Là, vous partiriez, de la même façon dont vous étiez venus, abandonnant ces ossements à leur passé de famine et de folie. Alors, peut être, avec de nouveau de la chance - ou de la malchance - vous rencontreriez l'auteur de ces actes. Complètement fou, divaguant, vous arriveriez peut-être à le faire parler des trous qui manquent à ce récit. Et voilà ce que vous obtiendriez, plus ou moins, et s'il se livrait avec sincérité, ce qui ne serait probablement pas le cas, pour le passage dans les salles de tortures pendant des mois.

"Oh, au bout d'un moment, la tête plongé dans l'eau froide, le corps ensanglanté et perclus de douleur, je ne savais plus si c'était moi qui criait ou quelqu'un d'autre. Ils étaient cruels. J'ai eu des membres brisés, qu'ils ont soignés pour mieux me faire souffrir. Je ne sais pas, c'est loin, tout ça. J'étais malade. Je ne mangeais pas à ma faim. Et puis au bout d'un moment, toute cette douleur, ça m'a paru très lointain. Et très drôle. C'est là que j'ai découvert le Rire. Ah ! Le Rire ! J'avais les côtes brisées, le nez en sang, les doigts cassés, mais cela ne m'empêchait pas de m'esclaffer à en perdre haleine. Même quand les bourreaux me frappaient. Même quand les piqûres des insectes qu'ils jetaient sur moi me rendaient fou de douleur. Oh, Dieux, comme j'ai ri... J'ai ri jusqu'à en perdre le souffle, et même la vie... Enfin... ça, c'est Alexeï, l'ancien Esprit Écarlate, qui me l'a prise..."

Alors, vous retiendriez votre souffle, et vous le presseriez de vous en dire plus. Il est extrêmement improbable qu'If vous raconte tout cela, mais au diable les probabilités et poussons la situation jusqu'au bout. Voici ce qu'il vous raconterait, s'il avait un langage cohérent.

"J'étais dans ma cellule, ventre à terre. La fin était proche, parce que j'avais compté les jours et les mois sur les murs. Je ne pouvais pas m'empêcher de rire tout le temps. Il n'y avait personne au départ, et voilà qu'après il y avait quelqu'un. Comme s'il était apparu d'un coup, voyez ? J'avais peur, mais je me suis esclaffé. Un autre bourreau ? Je me suis dit. Alors il a pris la parole, de sa voix basse, grave, et il m'a demandé pourquoi je riais. J'ai ri encore une fois et je lui ai dit. Je lui ai dit que je riais parce que j'avais mal, que j'avais peur, que ma vie était vaine. Je lui ai dit que je trouvais ça tellement risible, que je me moquais de lui, aussi, parce qu'il se demandait pourquoi je riais. Ça me paraissait tellement évident. Alors il a souri, m'a demandé si je voulais vivre.
"Je lui ai répondu que tant que je trouvais le Rire, je vivrais toujours. Que je m'en fichais, mais que si vivre une vie vaine me faisait toujours rire, j'acceptais. Il a souri encore, et tandis qu'il me faisait mal, qu'il me saignait aux quatre veines, je riais toujours. Il ne me faisait pas vivre, il me tuait. Et puis juste avant l'inconscience, ses lèvres ont touché les miennes, il m'a fait avaler son propre fluide vital. J'ai toussé, mais j'ai ri, encore, et encore, jusqu'à ce que le souffle me manque, jusqu'à ce que ma tête s'alourdisse, jusqu'à ce que je tombe dans l'inconscience. Et il m'a fait boire, encore, de son propre sang.
"Je me suis réveillé, me semble-t-il, des semaines plus tard, dans un endroit chaud. Le jour entrait par une petite fenêtre ronde, et quand j'ai avancé la main vers l'un de ses rayons, j'ai senti que le soleil me brûlait. Alors j'ai ri, encore une fois, parce que les cris de douleur étaient confondus avec le Rire et que j'avais mal. Alexei est arrivé, avec un enfant.
"Eh bien, Prince la Folie, tu te réveilles enfin ? Tiens, tu dois avoir faim."
J'avais faim, et je me suis jeté sur la nourriture. J'avais déjà tué des enfants, mais cette fois, c'était parce que je mourrais de faim. C'était chaud, épicé, comme un bon vin, et ça a apaisé ma faim comme rien ne l'avait apaisée auparavant. Alexeï m'a dit s'être offert un cadeau, et j'ai su que c'était vrai. Il m'a nommé son Epine et à raison, parce que j'étais à lui. Tout à lui. Je lui aurais offert tout ce que j'avais, je lui aurais dédié tout, de mes paroles à la dernière goutte de mon sang. Les trois mois qui suivirent, j'ai ri pour lui, j'ai chanté pour lui, j'ai joué de la musique pour lui, j'ai fait tout ce qu'il me demandait, sans rien quémander en retour car il était mon... mon père, en quelque chose. Il m'avait redonné naissance. Je le vénérais.
Trois moi après ma naissance, il m'a dit de retourner à la citadelle qui m'avait vu naître – la première fois – et de laisser libre cours à ce que je voulais faire à ceux qui m'avaient trahis. Selon ses propres mots, il n'avait pas à laisser ceux qui avaient fait du mal à son Epine impunis, mais la meilleure manière de leur faire payer était de leur montrer que l'homme qu'ils avaient assassiné (ses propres mots, je vous dis) était vivant. Là bas... J'ai joué, je crois. Avec plaisir. J'ai toujours adoré Willi, c'était un véritable bonheur de jouer avec lui. Quant à sa femme, Vlada, une crème. Je l'ai laissée partir avec ma nièce. Elles se sont dirigées vers le Château de Glace. Elles ont demandé de l'aide, mais personne ne les écoutait. A cause de moi, voyez ? J'avais jeté l'opprobe sur les Génévil par le meurtre des Deyrn. Vlada passa sa vie au Château, tentant d'envoyer de l'aide qui, au final, ne vint jamais. Alicia grandit, et finit par épouser un Deyrn, résolvant l'inimité qui liait les deux familles depuis mes meurtres. Mais l'aide ne vint jamais à Corhiver. Pour ce qui est de la suite, j'ai continué ma vie... Ou ma non-vie. Je suis un Fou, je suis l'Epine Ecarlate. Je ne me soucie plus des soucis, puisque je ris. Mais le centre de ma vie décida de mourir. Mon père de m'abandonner. Au profit de son Ame.
Depuis ce jour, j'ère. Je n'ai plus de but, vois-tu ? Plus d'Esprit à qui obéir. Plus de Père. Et il n'est pas mon rôle d'obéir à la Mère. Alors j'offre mon Rire a qui veut l'entendre..."

Une fois ceci dit, vous frissonneriez, et vous le quitteriez. Il vous suivra sans doute pour vous tuer, car il ne peut pas vous laisser vivre avec cette vérité, SA vérité. Mais, heureusement pour vous, tout ceci n'est que suppositions.

N'est-ce-pas ?

L'âme gardienne/ l’ancêtre protecteur:If ignore s'il en a une. De son vivant, il était trop obnubilé par sa divinité présumée pour faire attention à quoi que ce soit d'autre. Il est possible que son ancêtre fût l'une des Voix qui le poussèrent à faire des actes immondes, mais rien n'est certain. Depuis sa mort, If n'a plus entendu de voix, sauf peut-être le Rire, qui résonne de temps en temps à ses oreilles.


Caractère : Comment définir le caractère de la Folie. Voilà quelque chose d'assez ardu, mais votre servante va faire de son mieux. If était narcissique et mégalomane. Voilà des traits qui furent modifiés par sa mort et son soudain statut d’Épine. If s'aime toujours ; d'ailleurs, s'il y a bien une chose dont on est certain qu'il aime, c'est lui-même. Et Père, bien sûr, mais Père est mort et il n'y a pas d'Esprit Écarlate pour le moment. Seulement, son amour de lui-même et ses ambitions de grandeurs furent détournées au profit de la société vampirique, ou plutôt de Père en particulier, ces sentiments se muant en véritable fanatisme.

If passe son temps à rire. Il rit de tout. De vous, de lui, d'une herbe qui est de travers comme d'un oiseau qui se casse la figure, d'une belle qui se voit offrir une fleur comme celle qui se fait violer. La conscience et la raison sont un lourd, très lourd sac de brique et If s'est empressé de le poser. Il n'a plus aucune conscience de bien ou de mal – même de son vivant, il savait que ce qu'il faisait était répréhensible par la société et il se cachait ; à sa mort, il n'y a même plus cette mesure de prudence - pouvait même aller jusqu'à l'audace. Irrespectueux, il ne cesse de tourner en dérision chacune de vos paroles et se plaint d'être un "pauvre, pauvre If a qui on brise le cœur par de vilaines paroles" quand on ose se rebiffer ou se vexer.

Quant à ses goûts, dites moi... eh bien ils varient. Ils ne sont jamais les mêmes. Oh, bien sûr, question goût alimentaire, If adore le sang, de cela on est sûr. Mais il aime le jaune, le rouge, et le lendemain il ne les aime plus. Il va charmer une femme une heure parce qu'elle aura flatté son esthétisme, et puis la traîner dans la boue la minute qui suit parce qu'il la trouvera horrible à regarder. Il accordera plus de crédit à un riche un jour, puis au pauvre le lendemain. Il déteste l'Ordre, la Perfection, la Beauté, les choses qui sont immuables, ce qui fait qu'il déteste en un sens sa propre race, qu'il trouve engoncée dans ses coutumes et un immobilisme depuis trop longtemps, et impute cet état de fait à la mort de Père et donc à la gérance de Mère.

Il a une faiblesse extrême pour ceux de son sang : il ne toucherait jamais lui-même à un cheveu de sa lignée, ce qui explique pourquoi il a préféré incendier Corhiver et boucher le passage qui mène à la citadelle.

Il n'est pas très regardant quant à son don ; le fait que toute chose tourne mal quand il est là le met en joie, car c'est là l'expression la plus profonde de la Folie, du Chaos. Décadent, excessif, il se met à être humble le jour suivant et à donner à un pauvre pour mieux le voler après. A moins qu'il ne lui laisse l'argent qu'il a donné ?

La seule chose dont on est certain avec If, c'est qu'il est fou et que rien n'est jamais acquis avec lui : il faut mériter son affection, son respect, et sachant que ce sont des concepts qui changent jour après jour avec lui, il faut parfois se montrer aussi dément que lui pour pouvoir espérer le comprendre.

Apparence : Ah, la beauté... Que serait la Folie sans la Beauté, dites-moi ? Le problème est que, de son vivant, If était plutôt intéressant à regarder. Et que la mort ne l'a pas arrangé. Mais le fait est qu'If est né albinos : cheveux blancs, peau blanche, yeux rou... ah non, yeux vairons. L'un d'un orange vif et l'autre blanc, ce qui avait déjà de quoi perturber chaque personne qui croisait son regard. Bref, dans une contrée où tout est blanc, un camouflage plutôt pratique. If est relativement petit, non pas excessivement musclé, mais juste de quoi être agréable à regarder. Une marque rouge apparait de temps à autre sur une partie de son corps, comme une sorte d'éclair écarlate, comme pour rappeler son nouveau statut à des voyageurs inconscients. Mais après tout, une fois que vous avez vu ces cernes rouges, cet air perpétuellement moqueur, ces lèvres trop vermillon, il y a de quoi perdre une partie de son inconscience et se mettre à détaler à toutes jambes. Mais il y en a qui insistent.

... Quoi ? Vous voulez insister ? Eh bien insistons !

Approchons nous. Vous verrez des dents, semblables à des perles blanches, effilées comme des rasoirs. Vous verrez que la peau n'est pas juste pâle mais exsangue, que l’œil blanc n'est pas aveugle mais translucide. Que l’œil orange semble vous fixer quelle que soit votre direction, vous percer au fond de votre âme ! Car la Folie côtoie parfois de bien trop près l'intelligence extrême, qui dévoile votre jeu en un éclair. Avez-vous été percé à jour ? Ou bien le manteau d'ombre de vos secrets et de vos péchés est-il toujours en place ? Vous verrez que le sourire se moque de vous, de votre bon sens que vous n'avez pas eu l'intelligence de vous débarrasser, de cette raison stupide qui tire votre bouche vers le bas, qui vous supprime le Rire. Vous verrez des mains si pâles, si blêmes, des mains d'artistes, faites pour jouer délicatement du luth ou du piano, faites pour égrener des notes pures et cristallines.

Et parfois, avec un peu de chance, vous entendrez. Vous entendrez la voix, limpide, claire, agréable à écouter, qu'elle chante, qu'elle parle, qu'elle crie... Une voix de jeune homme, dont la beauté lumineuse est quelque peu... troublée par la crécelle agaçante, rebutante pour un être aussi diaphane, de la Folie.

If parle par la voix de la Démence, très chers, et il ne sait plus vraiment ce qu'il dit - quand il ne l'oublie pas. A moins que, au contraire, ce ne soit qu'un énième stratagème...? Il ne tient plus qu'à vous de vous déterminer.

Arme:Un minuscule stylet, qui fait assez ridicule jusqu'au moment où vous vous le prenez dans l’œil ou la gorge...

Inventaire : Un collier, venant de l'époque où il était encore Sigifrid Génévil, et qu'il porte tout le temps : les initiales S.G sont gravées, ainsi que la devise de la maison Génévil : Le Silence n'existe pas. Une petite harpe dont il joue avec brio, mais dont il s'amuse à tirer des notes aussi belles que discordantes.

Compétences : Raciale : Créature de la Nuit : A la capacité de se transformer en corbeau blanc.

Générale : Brouilleur : Les autres personnages se trouvent dans l'incapacité d'utiliser correctement leurs dons en sa présence, le fait étant que les dons n'ont plus de règle. Exemple : X veut lancer une boule de feu, il se retrouve à faire quelques étincelles ou bien à éteindre le feu dans lequel il voulait puiser ses flammèches ; Z veut fondre un métal, il se retrouve à le solidifier etc...

Autres : Il est l'arrière-arrière... grand-oncle de Morrigan Gor Deyrn. En effet, il est l'oncle d'Alicia Génévil, qui épousa un Deyrn, roi du continent de l'ouest de l'époque auquel elle donna un fils et une fille, laquelle donna naissance à Kiann Gor Deyrn. Au cours de ses pérégrinations immortelles, il lui est arrivé de croiser Louve, mais sans plus. Il ne s'y intéresse pas, il s'agit d'une très vague connaissance qu'il croise de temps à autre dans l’Éternité. Électron libre de la société vampirique depuis la mort de l'Esprit Écarlate, il revient de temps à autre voir si "Mère" a trouvé un nouveau "Père"

Comment avez vous trouvé le forum ? J'ai des dons pour trouver un endroit où lancer des pommes...
Codes du règlement :OK


Dernière édition par Morrigan Gor Deyrn le Dim 26 Fév - 16:47, édité 6 fois (Raison : Fiche terminée)
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Sheona Fayls
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MessageSujet: Re: If Génévil, "Prince la Folie"   If Génévil, "Prince la Folie" EmptyMer 22 Fév - 19:38

bienvenu =3
Belle image beau personnage en perspective du peu que j'en vois pour l'instant=3
Je te demanderai juste de simplifier ton pseudo soi de mettre If "la folie" ou If Génévil pour être plus cohérent.
Voilà bonne continuation pour la suite de fiches .
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MessageSujet: Re: If Génévil, "Prince la Folie"   If Génévil, "Prince la Folie" EmptyDim 26 Fév - 12:03

Tout est bon tu peux jouer!
N'oublie pas d'activer ta fiche personnage.
Et bon jeu parmi nous =3
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MessageSujet: Re: If Génévil, "Prince la Folie"   If Génévil, "Prince la Folie" Empty

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