Gwynvere Al'Vyr
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Date d'inscription : 11/03/2012
Age : 28
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 | | Sujet: La Tisseuse Dim 11 Mar - 17:42 | |
| Nom : Al'Vyr
Prénom : Gwynvere
Surnoms : la Banshee, le Rossignol, la Veuve, la Dame, la Tisseuse, Gwyn
Âge : Arpente (ou hante, ça dépend) le monde depuis 28 ans (24 à sa mort, cela fait donc 4 ans qu'elle est morte
Sexe : Féminin
Race : Errante, bien que le fait qu'elle investisse des corps pourrait la faire paraître humaine ou hybride. Autrefois humaine
Métier : Maître Assassin du Centre – Conseillère de sa Majesté Samael Nil'Sastarel
Lieu de naissance : le Sud
Histoire :
Pour bien comprendre son histoire, il faut comprendre le mode de pensée de la famille Al'Halva, membre depuis des générations des guildes d'assassins. Le patriarche, Khalos Al'Halva, Maître Assassin du Sud, avait trois fils : Tharn, l'ainé, destiné à prendre sa suite ; Larm, le cadet, envoyé au Centre pour, sous la tutelle du Maître Assassin de ce continent, devenir le Maître après lui ; et Charm, le benjamin, qui était manifestement le préféré des trois, puisque le jour de ses dix-sept ans, il fut autorisé à quitter les guildes d'assassins, ce qui était un événement sans précédent dans la famille Al'Halva : on était assassin de sa naissance à sa mort, et songer même à quitter les guildes était blasphématoire.
Charm épousa Alissa Jalvor, mais, alors qu'il rendait visite à Khalos, un terrible accident survint : nul ne sait les détails, ce qui laisse présumer que Khalos et Charm étaient visés, car tous les deux moururent brutalement de leurs blessures, laissant Tharn à la tête des assassins du Sud, et Alissa veuve alors même qu'elle était enceinte.
Quelques mois après l'accident, Alissa donna le jour à une petite fille, mais s'en désintéressa immédiatement ; Tharn la baptisa Gwynvere. On s’aperçut assez tôt que la fillette avait les jambes mortes, insensibles, et qu'elles ne bougeraient jamais. Tharn, sans enfant, s'occupa de sa nièce avec une réelle affection, mais dans le respect des règles des assassins ; trois ans plus tard, Tharn accepta un contrat particulier : s'occuper d'un bébé, le prince véritable du continent du Centre, Samael Nil'Sastarel. Son frère, Larm, était censé trouver l'enfant, et savait parfaitement où il était, mais par respect et sur la demande explicite de son frère, il renonça à traquer l'enfant tant qu'il ne nuisait pas aux guildes.
Gwynvere grandit, et se prit d'une véritable affection pour Samael, jusqu'à le voir comme le petit frère qu'elle n'avait pas. En revanche, Tharn, s'il acceptait le fait que Gwynvere ait un compagnon de jeu, appréciait relativement peu l'enfant et ne se lia pas complètement à lui. Les journées de la fillette, elles, étaient ponctuées de règles d'assassinat, des relations entre les Continents, des climats, des espèces que l'on pouvait trouver à la surface du globe, de leurs faiblesses, de promenades avec son oncle où ils discutaient de tout ce que la fillette voulait, de jeux avec Samael, et tout ceci dura dans la plus parfaite théorie, sans la moindre véritable pratique, des arts véritables de l'assassinat : ce jour pourtant arriva, quand Gwynvere eut huit ans.
Alissa, après la naissance de sa fille, ne s'en était jamais occupée, préférant déléguer ce travail à Tharn. Veuve éplorée, elle n'eut de cesse de se reprocher la mort de son mari, et finit par se suicider. Que Gwyn eût assisté à la scène, qu'elle voulût empêcher sa mère de se jeter du haut de la propriété, ou bien qu'elle assistât, de loin, à la chute de sa génitrice, est un mystère que Gwynvere a préféré oublier : toujours est-il que la fillette, dans un cri désespéré, quitta son corps pour la première fois, et que la mort de sa mère en est sans aucun doute la cause.
Elle goûta à la sensation grisante de la liberté pour la première fois ; aussi loin qu'elle s'en souvienne, elle avait toujours vécu sans ses jambes, incapable de se déplacer elle-même, sauf avec un fauteuil en bois inconfortable, avec roues mais malheureusement sans freins. Sous forme spirituelle, elle pouvait aller où elle souhaitait, rapidement, et sans la moindre contrainte. Sans la moindre contrainte ? Pas vraiment ; plus elle s'éloignait de son corps, plus rester sous forme spirituelle lui faisait mal. Qui plus est, son oncle Tharn venait d'arriver, alerté par le cri de la fillette, et voyait, alarmé, le corps inconscient de Gwynvere. La fillette regagna son corps, et expliqua à son oncle ce qui lui était arrivé.
Aussitôt, Tharn prit des dispositions : son don serait la seule arme de Gwynvere, il fallait donc le pousser à son paroxysme, jusqu'à ce que cette sortie de corps soit une dague aussi effilée qu'un rasoir.
Pendant des jours, Gwynvere fut obligée de sortir de son corps, pour aller plus loin, surmonter la douleur ; et puis ce fut d'investir des êtres vivants, endormis, ou conscients. Les jours se muèrent en semaines, les semaines en mois, les mois en années. Et Gwynvere devint la Banshee, une femme innocente de premier abord, infirme, mais capable de s'introduire dans votre corps pour arrêter le battement de votre cœur, ou vous faire prononcer des mots que vous ne voulez pas, ou plus simplement vous espionner ; voire vous contrôler entièrement si vous êtes endormi.
On l'envoya pour sa première mission d'assassinat à l'âge de quinze ans, et elle la réussit avec brio. Les missions, après ce succès, s’enchaînèrent, sans que Gwynvere n'y trouvât à redire. Tharn découvrit par hasard le don de sa nièce à contrôler certaines personnes par le chant, et s'appliqua à le lui faire travailler, mais, voyant les énormes difficultés de la jeune fille, il préféra lui laisser le temps de progresser seule.
Le Maître du Sud était fier de ce que sa nièce devenait : un assassin redoutable, qu'on ne soupçonnait quasiment jamais, une jeune femme qui avait de l'esprit, qui réfléchissait, qui savait quand être impitoyable et quand avoir de la compassion pour autrui, qui savait convaincre par des mots autant que par la possession. Pour certains, elle était une infirme ; pour d'autres, elle était une sœur, elle était une fille, une nièce, un compagnon d'arme, un bel oiseau, une cantatrice douée, une véritable artiste dans l'art de donner la mort, et parfois, un pion. Pour Dorian « follet » Al'Vyr, elle était une femme désirable, une femme digne d'être aimée.
Dorian était un sylvestre ; loin du mépris que ses semblables éprouvaient pour la race humaine, pataude, il était littéralement fascinés par eux, enfin, surtout par l'une d'entre eux, Gwynvere. La cour qu'il lui fît était risible. Dorian, comme son surnom l'indiquait, était incapable de se concentrer correctement sur une chose : il fallait que tout aille vite, et qu'il parte dans tous les sens : c'est ainsi notamment que Gwyn se retrouva avec de multiples fleurs, sans considérer les babioles et les boites de bonbons. Pourtant, elle trouva cette attitude touchante, et bien loin de le rejeter entièrement, elle en vint à le trouver drôle, et elle développa une certaine tendresse à son encontre : non pas l'amour dévorant que Dorian lui portait, mais une véritable affection.
A vingt ans, elle accepta sa demande en mariage. Tharn n'y vit rien à redire, jusqu'au moment où Gwyn refusa pour la première fois d'accomplir une mission : elle avait rejeté entièrement les assassins et leur mode de fonctionnement, ce qui porta un coup terrible au Maître Assassin du Sud. Tharn vit cette décision comme une trahison, une preuve que Charm avait, en un sens, transmis à sa fille l'irrespect de la famille et des guildes d'assassins, et mit tout en œuvre pour la récupérer.
Le ménage heureux périclita très rapidement : quand Tharn ne faisait pas pression pour récupérer sa nièce, la famille Al'Vyr allait de ses commentaires acerbes ; Gwyn était stérile, ce qui signifiait que l'on pouvait révoquer le mariage après un an, les dettes s'accumulèrent, que les jeunes mariés réglèrent avec force difficultés ; vint la misère, de soins qu'ils ne pouvaient régler, les disputes, et bientôt, un certain Prince la Folie, de passage, s'enticha du surnom de Dorian et décida de voir jusqu'où le follet pouvait rire : Dorian se suicida la semaine qui suivit, laissant à Gwynvere des dettes supplémentaires et impayables, ainsi qu'une montagne de problèmes. Pourtant, la jeune femme ne se découragea pas, et grâce à son meilleur ami, Samael, elle réussit au bout de deux ans le miracle de tout régler.
Elle décida de quitter le Continent, pour éviter une fois de plus les problèmes. Samael l'y aida, en achetant pour elle une place sur un bateau en partance pour le Nord.
« Promets-moi d'être prudent, Samael, murmura la jeune femme
- Ce ne serait pas plutôt à moi de te dire ça, Gwyn ? » fit le susnommé avec un sourire fat.
L'infirme lui attrapa le bras et le serra jusqu'à ce que les jointures de ses articulations blanchissent et que Samael lui-même grimace.
« Je ne plaisante pas ! Ils voudront se venger. Mes oncles. Selon eux, on ne quitte pas les guildes comme ça. On ne les quitte même jamais. Ils ont juré de me faire payer cet affront, et ils feront la même chose à tous ceux qui m'ont aidé. Je te le répète : fais preuve de prudence. J'ai perdu Dorian. Je ne veux pas perdre mon Renard.
- Renard... ? Tu te rappelles de ce que je suis, Gwyn ?
- Personnellement, j'ai toujours préféré le renard au loup. Plus de couleur, de vivacité. Et tu as un je ne sais quoi d'animal qui transparaît, quoi que tu fasses, mais tu as toujours été trop intelligent pour être un vulgaire loup. Et ici, le renard est rare. Alors fais honneur à ce surnom, d'accord ?
- Oui, Gwyn, je vais faire preuve de prudence, si tu y tiens tant, mais je ne suis pas rassuré de te laisser partir seule. »
La jeune femme sourit, pour se rassurer elle-même et pour rassurer le jeune homme.
« Hé, ce n'est pas le premier venu qui fera du mal à la Banshee, non ? »
Malheureusement, Gwyn n'était pas vraiment dans le vrai. Le voyage en bateau se passa bien, sans le moindre problème. Mais passer du Sud au Nord pour une veuve infirme et désargentée, et d'une beauté indéniable, ne fut pas sans conséquences.
Au début, elle n'eut aucun mal à se débrouiller seule. Mais son deuxième oncle, Larm, devenu Maître Assassin du Centre, passa un accord avec le Maître Assassin du Nord. Conformément au credo des Al'Halva, la famille restait dans les guildes d'assassins jusqu'à la mort, et comme son frère, Larm était ulcéré que sa nièce eût quitté la guilde. Il demanda alors au Maître Assassin du Nord d'effacer cette erreur, en gage d'amitié... et d'une certaine somme. Il se déplaça en personne quand la jeune femme fut localisée.
« Tu vois, Gwyn ? Je t'ai incisé les artères au niveau des jambes. Tu n'as rien senti, n'est-ce-pas ? Dors, Gwyn.
- Gh... N... Non... S'il te... plait... Je ne v... veux pas... L... Larm... je... je...
- Chut. Tu as fait du bon travail et il est temps de quitter le milieu. Dieux ! C'est la première fois que je fais un assassinat aussi doux, mais tu le mérites, Gwyn. Ferme les yeux, maintenant. Tes paupières sont lourdes, n'est ce pas ? »
Gwynvere fut donc assassinée, ou plutôt exécutée. Mais qu'importe, puisque le résultat était le même. Larm quitta les lieux, l'abandonnant tandis qu'elle se vidait de son sang, ayant assisté à bien des meurtres mais ne voulant pas voir celui de sa nièce.
Gwyn avait réussi à se faire des garrots, mais même si le sang s'écoulait moins lentement, la jeune femme savait que sa mort était inéluctable. Elle pria les dieux de lui envoyer le salut.
Avec une ironique déchirante, son « salut » vint d'un être malfaisant, le Fossoyeur, Khyrios Von Bartholomaeus, le banni qui souhaitait détruire les dieux. Il tomba sur son corps à l'agonie et l'emporta, pour faire des expériences périmortem. Gwynvere, qui avait quitté son corps, incapable de supporter de voir sa vie lentement péricliter, le suivit, terriblement anxieuse quant à l'avenir de son corps.
Elle était certaine qu'il repérerait sa présence si elle se glissait en lui pour mieux l'observer, alors elle le suivit à distance, se cachant dans de corps en corps, suivant la macabre piste du Nécrodément qui laissait une trainée funèbre d'animaux et d'humanoïdes morts. C'est ainsi qu'elle assista, impuissante en un sens, à la modification de son corps : son buste fut intégré à une araignée monstrueuse, puis subit des sorts successifs : imputrescibilité, régénération légère. Ce fut au moment où le Nécrodément allait évoquer une âme pour animer le corps qui allait bientôt périr qu'elle songea à surmonter son horreur, et elle court-circuita le processus : elle intégra son nouveau corps : elle contrôlait la partie humaine et la partie arachnéenne de son nouvel habitacle. Le corps revint en partie à la vie, mais il avait besoin de la présence de Gwynvere pour se mouvoir ; si elle faisait l'erreur de le quitter ne serait-ce qu'un instant, le nouveau corps restait sur place à fixer les dieux seuls savaient quoi.
Elle fit semblant d'être la parfaite marionnette du Nécrodément, ne sachant jamais s'il l'avait percée à jour ou non, et quand le Fossoyeur lui tourna le dos, c'est à dire l'envoyer faire quelque tâche ingrate, elle en profita pour fuir loin. L'avantage de son corps d'araignée était qu'il allait nettement plus vite et qu'il était nettement plus endurant, sans besoin de nourriture ou de repos, et qu'elle put mettre une distance certaine entre le Nécrodément et elle.
Quand elle quitta son corps pour la première fois depuis des semaines, elle ne s'autorisa pas à souffler. Elle entendit parler de la prise de pouvoir de Samael Nil'Sastarel, l'inquiétude la saisit, et elle ne songea plus à rien sauf à rejoindre le jeune homme. Elle posséda plusieurs nuits de suite des ouvriers qui construisirent une caisse immense où elle pourrait cacher son nouveau corps et ainsi voyager pour rejoindre le Centre. Après quoi, elle vola suffisamment d'argent pour se faire passer pour une savante excentrique qui voulait rejoindre le nouveau gouvernement avec toutes ses recherches – la caisse gigantesque.
Quand elle revint au Centre, elle loua avec l'argent restant une grange où elle entreposa son corps, et devant l'agitation générale, elle entreprit de chercher la cause de ce remue-ménage, avant de prendre contact avec Samael.
La vérité la glaça d'effroi : certains barons, qui avaient eu un régime de faveur de la part de l'usurpateur, fomentaient une rébellion, largement aidés par son oncle Larm qui cachait à Samael ce qu'il se passait : la vengeance prédite par Gwynvere pour l'avoir aidée à gagner le Nord.
Aussitôt, Gwynvere fit passer un message au roi, mais ne sachant pas qui le lirait, elle l'écrivit comme une fable. Le renard était le surnom qu'elle avait toujours donné à Samael, et lui-même l'avait toujours appelée le rossignol, pour sa voix magnifique.
« La Tisseuse a pris dans ses filets une mouche qui parlait d'un renard. La dame aux longues pattes voulait en savoir plus sur les actes de sieur goupil, mais elle avait trop peur de ne plus avoir de nourriture, malgré les multiples insectes pris dans sa toile ; la mouche proposa de lui en dire davantage en échange de sa liberté, mais l'araignée n'écouta point la dame ailée et la dévora. Le rossignol vit tout cela, et rapporta les faits au renard quand il vint lui rendre visite après avoir dîné dans son beau jardin ; celui ci lui répondit alors, dans des paroles pleines de sagesse : la connaissance peut être une arme, mais face aux besoins primaires et à la cupidité, elle ne sert plus à rien. »
Samael répondit à l'appel. Après avoir dîné, il vint se promener dans les allées du parc du palais. Gwynvere l'y attendait, mais pas sous forme spectrale : elle avait prit son nouveau corps pour qu'il constate ce qu'elle était devenue : elle voulait qu'il accepte son nouveau statut ou qu'il se détourne, mais pas qu'il fasse semblant d'accepter. En fonction de sa réaction, l'errante l'aiderait dans la rébellion qui menaçait de poindre ou non.
Ce qu'il s'est véritablement passé cette nuit là, Gwynvere et Samael en ont gardé le souvenir pour eux seuls ; toujours est-il qu'après avoir eu les révélations de Gwynvere, le nouveau roi prit des mesure : l'Errante n'avait pas identifié tous les séditieux, pas en si peu de temps, mais elle en connaissait suffisamment pour travailler : peut-être que la mort de second couteaux seuls n'effraieraient pas les rebelles, mais Gwynvere connaissait leur principal allié : Larm Al'Halva.
Tandis que Samael réunissait les séditieux démasqués, Gwyn planifia, comme quand elle planifiait des meurtres, le moyen d'atteindre son oncle. Le jour où les rebelles allaient tous être réunis, elle posséda une servante et lui fit glisser dans la boisson de Larm un somnifère puissant. Après quoi, libre de posséder son oncle, elle le fit entrer dans la salle où Samael faisait répéter les serments d'allégeance aux barons. Au moment où ces derniers allaient être arrêtés pour sédition et menés à l'échafaud, Samael, qui savait que des espions des félons observaient la scène, ordonna à Larm – Gwynvere – de dire de quoi il était coupable.
« De sédition ! J'ai comploté contre mon suzerain légitime et je dois le payer ! »
Gwynvere lui fit se trancher la gorge. Sous la douleur, Larm se réveilla, mais il était trop tard : sortant de son corps, Gwynvere lui susurra.
« Dors, Larm. Tu vois ? Je t'ai tranché la gorge. Dieux ! C'est la première fois que je tue quelqu'un pour me venger. »
Quatre ans plus tard, Gwynvere est toujours aux côtés de Samael, en tant que conseillère et Maître Assassin du Centre. Tharn n'a plus jamais rien tenté contre elle, les racines de la sédition furent arrachées, la guilde du centre épurée : la Tisseuse règne au centre de sa toile et les multiples Yeux et Pattes, ses assassins, la servent avec fidélité et quasi vénération.
Après tout, ils font tous partie d'une grande famille...
L'âme gardienne/ l’ancêtre protecteur: Gwynvere en avait un, un ancien Maître Assassin, Ere'gh Aktérien, mais depuis sa mort elle ne l'a plus jamais entendu
Ere'gh est relativement mystérieux : il ne s'est jamais confié à Gwynvere, se contentant de lui souffler quand frapper et à quel endroit lors de ses premiers assassinats, et parfois même de la gratifier de quelques remarques sarcastiques. Tout ce qu'elle sait, c'est qu'il était un sylvestre, un maître assassin de renom, qu'il est très, très vieux, du temps où les Dieux s'intéressaient encore au monde, qu'il considérait son apprenti – Gwynverre n'a jamais su son nom – comme son propre fils mais que leurs rapports étaient conflictuels (dixit Ere'gh : « en même temps, vu son caractère de merde, c'était pas compliqué d'être en conflit avec lui... »). Et Gwyn n'a jamais réussi à lui en faire dire plus.
NdA : Ceci est une misérable connerie, un clin d’œil que certains membres reconnaîtront sans aucune peine. Ere'gh n'interviendra plus jamais, de toute façon, puisque Gwyn est à présent une Errante. Mais passons.
Caractère : Gwynvere est, pour ceux qui ne la connaissent pas, une personne qui apparaît froide, hautaine, un rien distante et surtout très prise par son travail et ses obligations. En vérité, Gwynvere est quelqu'un d'extrêmement dévoué à sa famille (c'est à dire sa guilde du centre et Samael), mais elle garde la tête froide : elle n'est pas du genre à s'emporter, et elle apparaît pour ses proches comme une force tranquille, vers qui on peut aisément se tourner pour avoir conseil et aide. Prévoyante, elle est du genre à emporter des tas de choses pour parer à toutes éventualités.
Méfiante envers les étrangers, elle s'ouvrira à eux si elle les juge dignes de confiance, et surtout si Samael les apprécie. Protectrice envers lui, elle peut apparaître trop prudente ; mais après tout, elle-même est morte, et tel n'est pas le cas de sa Majesté
Gwynvere, de part son nouveau statut, est consciente que certaines choses ne lui survivront pas, et profite de tout ce qui lui est donné avec un joie presque enfantine : elle est du genre à sourire si un papillon se pose sur son épaule, elle aime cueillir des fleurs. Elle regrette que son apparence soit tellement monstrueuse, mais elle l'a accepté, de même que sa mort, bien que de temps à autre elle fasse preuve de mélancolie.
D'une douceur extrême dans ses gestes et d'une compassion qui est étrange de la part d'un Maître Assassin, elle offre un contraste saisissant avec son apparence, mais elle n'en conçoit aucune source d'amertume : elle n'y peut rien, et pour éviter de choquer la Cour et les ambassadeurs étrangers, elle utilise les « Émissaires », un de ses assassins, volontaire pour être possédé et parler ainsi par sa voix ; les Émissaires portent un masque avec une toile d'araignée dessus. Parfois, elle vient elle-même aux réunions, mais elle évite de se montrer sous sa forme d'araignée, consciente de l'horreur que peut provoquer son apparence ; cela n'empêche pas les gens d'être bizarrement mal à l'aise devant cette femme à la peau pâle.
Quiconque s'attaque à sa famille s'attirera ses foudres ; plus que des foudres, c'est carrément un orage revanchard et hargneux qui vous attend : si elle est douce et ne cherche pas toujours à se venger, elle est impitoyable envers ceux qui lui forcent la main et font couler le sang de ceux à qui elle a accordé sa protection. Elle est très attaché aux valeurs de la « famille » et de l'entraide entre membres.
Apparence : La partie supérieure du corps de Gwynvere est somptueuse et éblouissante : une silhouette élancée, des mouvements gracieux, une poitrine développée avec un galbe parfait, le ventre plat, les reins légèrement cambrés qui mettent en valeur une taille fine, bref, un corps de danseuse. Sa longue chevelure, d'un noir d'ébène, est lisse et brillante, et Gwyn en prend un soin presque maniaque. De son visage, elle n'a pas à se plaindre non plus : des yeux noirs et profonds, aux cils particulièrement longs, des lèvres sensuelles, une peau douce. On peut néanmoins noter la pâleur de sa peau, cadavérique, mais il n'en reste pas moins que le haut du corps de Gwynvere est un tableau magnifique, où des tas d'hommes se sont perdus dans la contemplation. Passons maintenant à la partie la plus... intéressante, si l'on peut dire : de son vivant, Gwynvere avait des jambes, certes inertes, mais des cuisses, des mollets, des chevilles, des pieds. Dans la mort, et après être passée entre les mains "expertes" d'un nécromancien, il s'agit plutôt d'une vision monstrueuse : prenez une araignée géante de 1m60 et collez lui le buste magnifique de Gwynvere dessus. Le contraste est saisissant et généralement quelque peu... déroutant pour les interlocuteurs de l'Errante. Des yeux rouges et multiples vous fixent, une gueule aberrante avec des chélicères énormes, des crocs de la main d'un homme, une langue sinueuse, une peau verruqueuse là où des poils rêches et noirs ne poussent pas.
Union contre nature entre deux êtres totalement opposés, il n'en reste pas moins que Gwynvere est devenue une sorte de monstre araignée : le corps d'araignée faisait 1m60, et heureusement que Gwyn était plutôt petite, car maintenant, sa tête culmine à un peu moins de trois mètres (vous avez intérêt à avoir des plafonds hauts) ; elle porte très peu de vêtements pour ne pas dire aucun, et les rares fois où vous la verrez avec une brassière, seront les moments où Samael lui aura ordonné de se couvrir un peu pour éviter de trop choquer les nobles/courtisans/alliés (mais la plupart du temps, voir le visage outragé des quémandeurs et autres personnages agaçants amuse le Digne Roi), car depuis sa mort elle déteste le contact du tissu sur sa peau s'il n'est pas de l'étoffe la plus légère.
Elle utilise souvent son corps d'araignée, car en le possédant elle relie son esprit avec son corps, mais pour des réunions plus officielles, où son apparence monstrueuse pourrait nuire à son protégé, elle quitte son corps pour apparaître son forme d'Errante : debout sur deux jambes, pieds nus, la peau pâle et les cheveux d'un noir de jais, vêtue d'une longue robe presque transparente mais déchirée par endroit. Elle ne reste jamais bien longtemps loin d'un corps -du sien ou de celui d'un Emissaire - car elle risque bien de disparaitre. Elle est obligée d'investir son corps d'araignée relativement souvent, car être trop loin de lui trop longtemps peut devenir douloureux.
Arme: Une épée, mais c'est son corps d'araignée qui lui sert principalement d'arme.
Inventaire : Des aiguilles piquées dans sa chevelure, une clef donnée par Samael et dont elle ne se sépare jamais.
Compétences : Possession : De son vivant, Gwynvere avait toujours su investir des corps pour en arrêter les battements de cœur ou pour faire signer un traité, mais la possession avait toujours été saccadée quand il s'agissait de faire bouger le corps ; à présent, la possession est nettement plus fluide, même si Gwynvere est toujours liée à son ancien corps, ce qui l'empêche de rester trop longtemps dans un corps qui n'est pas le sien. Bref, en somme, elle peut influencer un corps vivant, mais de manière légère : si la cible est endormie, elle peut la posséder entièrement ; si la cible est éveillée, elle peut influencer l'intérieur du corps, mais doit se concentrer sur un organe en particulier – elle n'a jamais pu influencer le cerveau, seulement un muscle ou un membre. Si un corps est mort, elle peut le posséder entièrement, plus longtemps, mais pas de manière illimitée. Son corps d'araignée est celui où elle est le plus à l'aise. Sans corps, Gwynvere risque bien de disparaitre, c'est pourquoi elle s'arrange pour rester le moins de temps possible sous forme d'Errante.
Hypnose par le chant : Elle peut contrôler à distance une cible qu'elle est, au départ, obligée d'avoir en visuel, mais ceci pour une durée limitée : pas plus de cinq minutes, et ceci est limité à, pour le moment, un seul corps. Pour cela, elle est obligée de chanter. Elle contrôle très peu ce don.
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